Les perles de Chartres
J’ai débuté mon parcours de verrier au Centre International du Vitrail à Chartres où j’ai notamment appris la technique du vitrail, de la peinture sur verre et du fusing. Régulièrement, j’y retourne pour perfectionner ma technique. Fascinée par la cathédrale de Chartres, j’ai souhaité rendre hommage au « Bleu de Chartres ».
Il n’y a plus qu’à Chartres que vous pouvez voir autant de verrières entières datant du 12e siècle (les autres cathédrales ont subi les dommages des guerres. A Chartres, les vitraux avaient été déposés et préservés).
Au 12e siècle, pour réaliser le verre bleu, les artisans-verriers employaient un fondant sodique dans lequel ils incorporaient du cobalt et auquel ils ajoutaient un opacifiant : l’antimoine ainsi que du cuivre et du fer. D’une nature très stable, le bleu ne s’altérait pas (ou très peu) : c’est lui qui compose le vitrail Notre-Dame de la Belle Verrière ou encore l’arbre de Jessé, verrière de la façade occidentale. Au 13e siècle, la composition du verre change : de sodique, il devient potassique. C’est de la cendre de hêtre qui est alors utilisée. Ce qui explique que nos vitraux du 13e siècle ont une teinte légèrement plus sombre.
Les Perles de Chartres sont une collection exclusive déclinée en 3 nuances de bleus, en référence aux vitraux La Belle Verrière et l’Arbre de Jessé de la Cathédrale de Chartres.
Cette collection a été réalisée en collaboration avec Sylvie Roudaut et Jean Marie Braguy, Maîtres Verriers à Chartres.